L‘origine de ce qu’on appelle aujourd’hui le IAI-DO est indissociable de l’histoire du ken-jitsu ( technique du sabre ).
L’histoire de la voie du sabre est celle de la classe guerrière du Japon, et en particulier des samouraïs.
Au cours des temps, et très rapidement le katana ( sabre ) devint l’arme la plus noble et la plus prisée de toutes les techniques guerrières. Au moyen-âge nippon, le katana fût rapidement le symbole même de la puissance, et des plus hautes vertus humaines, comme la bravoure, la loyauté, et la droiture. Posséder un sabre était un privilège héréditaire et n’est pas étonnant que très tôt, la katana fut considéré comme l’âme même du samouraï qui se considérait comme déshonoré s’il en était privé.
Le IAI-DO est donc l’art de dégainer le katana ( sabre ) pour si possible dans le même mouvement mettre dans l’instant fin à l’agression d’un adversaire. C’est un art martial purement défensif dans son essence même.
Le temps d’application de la technique et de l’esprit du Iaï est précis et court. Lorsque le katana d’un samouraï jaillissait de son fourreau pour trancher en un éclair d’acier, c’est toute son énergie et toute son âme qui étaient concentrées sur le fil du tranchant de la lame.
A la différence du Kendo ( voie du sabre ) qui a évolué vers le sport, il n’y a pas en Iaïdo d’adversaires auquel ont fait physiquement face. Tout est dans l’intention et la concentration, puis dans l’explosion du geste qui ne porte, pour la spectateur, dans le vide. En réalité celui qui exécute le geste, le vit d’une manière très intense et le fait que l’adversaire ne lui soit pas réellment opposé n’enlève rien à sa véracité, ni à son efficacité.
L’esprit du Iaï
L’efficacité et la survie des samouraïs étaient au prix d’un inlassable entraînement pour que jaillisse le cas échéant, d’une union du corps et de l’esprit, le geste parfait et salvateur.
Un entrainement qui restera peut être de nos jours inutile pris aux premiers degrés, mais dont subsistera toujours cet esprit fait de vigilance et de spontanéité créateur du geste juste. Une démarche dont les retombées sont en réalité innombrables sur, tout simplement, la manière d’être au quotidien.